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Personnes âgées : polémique sur le lundi de pentecôte

La Journée de solidarité sans date fixe, organisée généralement le lundi de Pentecôte, autrefois chômé, est une journée de solidarité envers les personnes âgées depuis 2004 et les conséquences sur ces personnes de la canicule de 2003. Elle permet de récolter chaque année environ 2 milliards d’euros. Mais cette somme est-elle bien utilisée ? C’est ce que met en doute la député socialiste Laurence Dumont.

Après la canicule de 2003 qui avait fait 15 000 morts dont une majorité de personnes âgées, le gouvernement en place avait décidé que le lundi de Pentecôte soit travaillé (alors qu’il était jusqu’à présent férié) en faveur des personnes âgées. Cela rapport à l’Etat environ 2 milliards d’euros par an (2,29 milliards en 2008, 2,21 milliards en 2009).

Alors que cet argent devait être utilisé pour l’aide aux services à domicile pour les personnes âgées (et personnes handicapées), une enquête conjointe de l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) et l’IGF (Inspection générale des finances démontre qu’une partie de cette somme n’a pas été utilisée à cette fin.

Laurence Dumont, député socialiste du Calvados, affirme que « 150 millions d’euros d’excédents ont servi à colmater le trou de la Sécurité sociale. Ce n’était pas prévu à l’origine. »
Le président de l’AD-PA (organisme qui rassemble les directeurs de services à domicile et d’établissements pour personnes âgées) Pascal Champvert va dans ce sens en affirmant qu’ »aujourd’hui, les crédits ne sont pas dépensés intégralement et sont affectés à d’autres fins, alors que cet argent devrait être utilisé dans l’urgence à l’aide aux services à domicile pour les personnes âgées ».

Le secrétariat d’Etat chargé des ainés conteste les propos de la député socialiste : « Comme l’ensemble des recettes affectées, il est impossible d’utiliser ces budgets en provenance de la journée de solidarité à d’autres fins que celles prévues par le législateur (…) La journée de solidarité est sanctuarisée par la loi depuis 2004″.
Quant aux 150 millions dont fait allusion la député Laurence Dumont, « il s’agit uniquement d’excédents budgétaires non consommés issus de la contribution de l’assurance maladie au budget de la CNSA »

25 mai 2010

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